12 participants à cette visite qui a duré environ 2 heures. Les questions furent nombreuses et ont montré l’intérêt de réaliser ce type de visite permettant de comprendre le devenir de nos poubelles marron.
Bref historique du projet et de la réalisation de l’écopôle
En 1992, fermeture de la décharge d’Etueffont. L’usine d’incinération de Belfort datant de 1936 et le petit incinérateur de Fêche l’Eglise sont en obligation d’évoluer (dispositifs saturés et contraintes d’adaptation aux nouvelles normes de protection de l’environnement).
Création du SERTRID –Syndicat d’Etudes et de Réalisations pour le TRaitement Intercommunal des Déchets en 1993. De 1993 à 1995, phase d’étude. En 1995, décision de construire une nouvelle usine d’incinération. En 1997, choix du site d’implantation : Zone industrielle de Bourogne-Morvillars sur un terrain de 9,5 hectares. Début des travaux en 1999, Coût des travaux 66 millions d’euros. Inauguration de l’Ecopôle en 2002. L’usine d’incinération traite les déchets ménagers de 168 000 habitants répartis dans 128 communes.
Caractéristiques simplifiées de l’usine :
Capacité de traitement 85 000 tonnes / an, traitement des déchets dits DNDAE (Déchets Non Dangereux des Activités Economiques, les produits de type médical ne peuvent pas être traités à Bourogne)
2 lignes d’incinération composées chacune :
d’un four, (l’incinération des déchets ne peut se faire qu’à une température très élevée environ 1000 degrés, traitement des dioxines). En cas de maintenance, l’élévation de la température du four se fait en utilisant du fioul lourd durant 8 heures (pas d’autre solution)
d’une chaudière de production de vapeur
un groupe turboalternateur (commun aux 2 lignes)
d’un système de traitement des oxydes d’azote (NOx) et des fumées.
Schéma fonctionnement ligne incinération
Fonctionnement
L’usine fonctionne en continu et nécessite une surveillance H24, elle emploie 38 salariés (fonctionnaires territoriaux) dont 7 administratifs
La collecte des déchets se fait sous la responsabilité des communautés de communes, 2 types de livraisons possibles : la benne de ramassage pouvant contenir maintenant de 6 à 12 tonnes (derniers modèles) ou par compactage dans un caisson de 10 tonnes en utilisant les dispositifs du quai de transfert de Danjoutin (structure destinée à regrouper et densifier les ordures ménagères)
Quelques chiffres sur l’activité :
Environ 40.000 tonnes traitées pour les collectivités du Territoire de Belfort, 30.000 tonnes provenant de l’extérieur au Territoire de Belfort, répondant à des contrats de dépannage en cas de maintenance ou de panne longue (Strasbourg, Oyonnax, Héricourt ..). Si PMA (pays de Montbéliard décide de faire traiter leurs déchets à Bourogne, l’usine sera à saturation.
Parcours effectué par les participants :
1) Salle de contrôle située devant la fosse La composition du contenu de la fosse est surveillée par les opérateurs, ici intervention d’un pontier pour extraire deux matelas qui ne devaient pas se trouver dans la fosse, homogénéisation du contenu afin que celui-ci brûle correctement. Cette anomalie fera l’objet d’un suivi.
Pontier salle de contrôle incinérateur Bourogne
Surveillance fumées, chaudière … via des logiciels spécifiques
Salle de contrôle logiciels de surveillance
Salle de contrôle logiciel surveillance chaudière
2) Passage devant une des 2 chaudières :
Une des 2 chaudières incinérateur Bourogne
3) Parcours à l’extérieur Une ligne d’incinération étant en maintenance, les déchets sont mis en balle en attente du traitement.
Une balle piquée par un oiseau nous a parfumé le long du parcours !Turbo alternateur avec deux gros ventilateurs. Alimenté par la vapeur produite par la chaudière, le turbo alternateur produit 8 MW : 1 MW est utilisé pour le fonctionnement de l'usine, le reste est revendu à EDF.Tapis d’acheminement des résidus de type non-ferreux et mâcheferEntrepôt résidus d'incinération
Différents traitement sont effectués sur les résidus d’incinération. Les résidus de type ferreux sont revendus au ferrailleur Pietra qui se trouve en face de l’usine. Après maturation, les mâchefers peuvent être valorisés, ils sont souvent utilisés en technique routière comme sous-couche routière. L’usine gère le suivi de l’utilisation de chaque lot de mâchefer (coordonnées GPS où sont déposés les mâchefers, obligation réglementaire). En cas de non valorisation, ils sont entreposés en centre d’enfouissement. Cas particulier des REFIOM (résidus d'épuration des fumées d'incinération des ordures ménagères). Depuis 2009, ceux-ci partent en Allemagne pour combler les mines de sel.
SERTRID effectue régulièrement différentes analyses : recherche de dioxine dans le lait des deux exploitations agricoles, analyses sur les fumées, depuis 2007, analyse des lichens. Des organismes extérieurs viennent deux fois par an effectuer d’autres analyses.
Visite intéressante bien commentée par la salariée de l’usine.
12 participants à cette visite qui a duré environ 2 heures. Les questions furent nombreuses et ont montré l’intérêt de réaliser ce type de visite permettant de comprendre le devenir de nos poubelles marron.
Bref historique du projet et de la réalisation de l’écopôle
En 1992, fermeture de la décharge d’Etueffont. L’usine d’incinération de Belfort datant de 1936 et le petit incinérateur de Fêche l’Eglise sont en obligation d’évoluer (dispositifs saturés et contraintes d’adaptation aux nouvelles normes de protection de l’environnement).
Création du SERTRID –Syndicat d’Etudes et de Réalisations pour le TRaitement Intercommunal des Déchets en 1993. De 1993 à 1995, phase d’étude. En 1995, décision de construire une nouvelle usine d’incinération. En 1997, choix du site d’implantation : Zone industrielle de Bourogne-Morvillars sur un terrain de 9,5 hectares. Début des travaux en 1999, Coût des travaux 66 millions d’euros. Inauguration de l’Ecopôle en 2002. L’usine d’incinération traite les déchets ménagers de 168 000 habitants répartis dans 128 communes.
Caractéristiques simplifiées de l’usine :
Capacité de traitement 85 000 tonnes / an, traitement des déchets dits DNDAE (Déchets Non Dangereux des Activités Economiques, les produits de type médical ne peuvent pas être traités à Bourogne)
Fonctionnement
L’usine fonctionne en continu et nécessite une surveillance H24, elle emploie 38 salariés (fonctionnaires territoriaux) dont 7 administratifs
La collecte des déchets se fait sous la responsabilité des communautés de communes, 2 types de livraisons possibles : la benne de ramassage pouvant contenir maintenant de 6 à 12 tonnes (derniers modèles) ou par compactage dans un caisson de 10 tonnes en utilisant les dispositifs du quai de transfert de Danjoutin (structure destinée à regrouper et densifier les ordures ménagères)
Quelques chiffres sur l’activité :
Environ 40.000 tonnes traitées pour les collectivités du Territoire de Belfort, 30.000 tonnes provenant de l’extérieur au Territoire de Belfort, répondant à des contrats de dépannage en cas de maintenance ou de panne longue (Strasbourg, Oyonnax, Héricourt ..). Si PMA (pays de Montbéliard décide de faire traiter leurs déchets à Bourogne, l’usine sera à saturation.
Parcours effectué par les participants :
1) Salle de contrôle située devant la fosse
La composition du contenu de la fosse est surveillée par les opérateurs, ici intervention d’un pontier pour extraire deux matelas qui ne devaient pas se trouver dans la fosse, homogénéisation du contenu afin que celui-ci brûle correctement. Cette anomalie fera l’objet d’un suivi.
Surveillance fumées, chaudière … via des logiciels spécifiques
2) Passage devant une des 2 chaudières :
3) Parcours à l’extérieur
Une ligne d’incinération étant en maintenance, les déchets sont mis en balle en attente du traitement.
Différents traitement sont effectués sur les résidus d’incinération. Les résidus de type ferreux sont revendus au ferrailleur Pietra qui se trouve en face de l’usine. Après maturation, les mâchefers peuvent être valorisés, ils sont souvent utilisés en technique routière comme sous-couche routière. L’usine gère le suivi de l’utilisation de chaque lot de mâchefer (coordonnées GPS où sont déposés les mâchefers, obligation réglementaire). En cas de non valorisation, ils sont entreposés en centre d’enfouissement.
Cas particulier des REFIOM (résidus d'épuration des fumées d'incinération des ordures ménagères). Depuis 2009, ceux-ci partent en Allemagne pour combler les mines de sel.
SERTRID effectue régulièrement différentes analyses : recherche de dioxine dans le lait des deux exploitations agricoles, analyses sur les fumées, depuis 2007, analyse des lichens. Des organismes extérieurs viennent deux fois par an effectuer d’autres analyses.
Visite intéressante bien commentée par la salariée de l’usine.