Compte rendu (5426)

Commentaire

Synthèse : La station d’épuration de Bourogne, inaugurée en 2006, traite les eaux usées de 5 000 équivalents-habitants. Un équivalent habitant correspond à la pollution moyenne produite par une personne par jour. Avant le rejet des eaux "usées" dans l'Allaine, il y a un parcours en 5 étapes. La station utilise divers processus et dispositifs physiques et biochimiques pour dégrader les matières organiques et les séparer de l’eau. Cette station permet de traiter 75 m3  par heure, il en ressort une “eau propre” qui n’est pas potable mais qui est d’assez bonne qualité pour être absorbée par l’environnement sans nuisance.
Informations complémentaires :
Première étape : Le réseau d'assainissement permet la collecte et le transport des eaux usées jusqu'à un déversoir en entrée du  bassin "biologique". (voir photo numéro 1 déversoir du bassin biologique). A cette deuxième  étape, les déchets les plus volumineux sont récupérés à l'aide d'un tamis rotatif (dégrilleur) et d'une lame. Ils sont ensuite traités à l'usine d'incinération de Bourogne (voir photo numéro 2 poubelles de récupération des gros déchets).
Troisième étape : Les eaux usées poursuivent leur cheminement dans un bassin biologique (volume 1430 m3 et hauteur d'eau 5 mètres) composé de 2 parties dont une zone aérée. Elles s’écoulent dans un premier bassin appelé dessaleur où les matières plus lourdes que l’eau comme le sable et le gravier se déposent au fond de la cuve (opération de dessablage). Les graisses remontent à la surface de la cuve sous l’effet d’une aération (injection d'air dans l'eau). Les sables et les graisses sont alors raclés en surface et en profondeur. Une déphosphatation par voie chimique (utilisation du chlorosulfate ferrique stocké dans une cuve (voir photo numéro 3)  est réalisée au niveau du bassin aéré, par injection de réactif en goutte à goutte qui précipite les phosphates (voir photo numéro 4)
Différents processus physico-chimiques  et biologiques (utilisation de bactéries) permettent d'éliminer d'autres éléments polluants tels que l'ammoniac et le carbone en les transformant en gaz (dioxyde de carbone et azote). 
Quatrième étape : Les effluents passent ensuite dans un  clarificateur (voir photo numéro 5)  qui sépare les micro-organismes agglomérés sous forme de boues de l’eau dépolluée. Les particules en suspension se déposent au fond du bassin, ces dépôts sont aspirés et acheminés dans un silo par une conduite souterraine (voir photo numéro 6). Un camion vient collecter régulièrement ces boues pour les acheminer à l'usine de dépollution des eaux usées de Belfort afin d'y poursuivre un traitement de déshydratation. 124 tonnes de boue par an.  
Cinquième étape : L'eau, issue du clarificateur est envoyée dans un canal en béton (voir photo numéro 7), permettant de mesurer le débit de la station. Elle rejoint l'Allaine par le biais d'un fossé. 
Des préleveurs automatiques permettent des analyses en entrée et sortie d'usine. Ces tests réguliers sont nécessaires pour contrôler la qualité de l'eau rejetée afin de ne pas dégrader le cours d'eau.
16 cébélistes ont participé à cette visite bien commentée par  M. Hamlil  technicien du service environnement du Grand Belfort. Nous l'avons remercié pour les réponses apportées tout au long de cette visite.