13 personnes ont participé à cette visite accompagnée par une jeune guide qui réalisait sa première intervention. En fin de visite, nous l'avons remerciée pour son discours vivant, riche en détails historiques et très intéressant. Cette visite nous a permis de découvrir notamment l'espace archéologie qui fait l'objet de ce compte-rendu.
Le musée d'Histoire de Belfort est le plus ancien musée de la ville, créé en 1872 à l'initiative de la Société belfortaine d'émulation
Il est situé dans l'ancienne caserne militaire de la citadelle, il est divisé en trois espaces : un sous-sol consacré à l'archéologie, un rez-de-chaussée consacré à Auguste Bartholdi et un étage évoquant l'histoire militaire de la ville de Belfort.
La visite débute par le secteur de l'archéologie (voir photo N° 1) qui comporte des objets trouvés lors des fouilles des sites emblématiques du Territoire de Belfort (grotte de Cravanche, nécropole de Bourogne, villae de Bavilliers...), celles-ci ont permis de témoigner de l’occupation constante des lieux depuis le Néolithique. Quelques informations sur des fouilles et objets exposés au musée. La grotte du Mont dite de "Cravanche" est un site archéologique mis au jour en 1876, lors de l'extraction de pierres pour construire le Fort Lefèvre situé au Salbert. Les ouvriers découvrent les vestiges d'une salle souterraine ayant servi de nécropole à des populations néolithiques (période entre 4500 et 3000 Av. J-C.). Lors des fouilles, des poinçons en os, des silex allongés, des bracelets, un collier de coquilles ont été découverts et sont exposés au musée.(voir photo N° 2 ).
Lessites de l'âge du Bronze ( 2300-800 Av. J-C.) de la trouée de Belfort sont peu nombreux comparés à ceux du Néolithique. Des objets isolés comme le poignard de Meroux "Batumagny" découvert dans le Bois de Côtes à Meroux appartient à un type rare connu en une dizaine d'exemplaires dans toute l'Europe Celtique (voir photo N° 3) Casque de Lacollonge (Ier siècle Av. J-C)
Découvert en 1953 dans une gravière entre Lacollonge et Fontaine, entre les deux bras de la rivière de La Madeleine, ce casque italo-celtique (voir photo N° 4 ) a pu appartenir à un auxiliaire de l’armée romaine ou à un Gaulois. En très bon état de conservation, de type Coolus-Mannheim, date probablement du second Âge du Fer (période de 800 ans Av. J-C jusqu'au 1er siècle de notre ère).
Le poignard de Meroux et le casque de Lacollonge constituent des pièces emblématiques de ce musée (voir photos N° 5 et N° 6)
Les villae de l'époque romaine dans le territoire de Belfort.
Après la conquête romaine, la région de Belfort fait partie de la province de Germanie supérieure (capitale Mayence). Des établissements agricoles romains appelés villae se répandent alors dans la région. 16 villae sont actuellement connus, dont 3 se distinguent. Il s'agit de la villae d'Offemont, de Bavilliers et de Bourogne. A Bavilliers des fouilles de sauvetage ont dévoilé une pars rustica (ensemble des bâtiments agricoles) importante ainsi qu'une pars urbana (demeure du propriétaire) ornée de fresques murales, stucs et mosaïques. Les fouilles ont permis de découvrir une grande fresque de guirlandes de feuillage avec boucliers suspendus (début du 3e siècle de notre ère voir photo N° 7) et une restitution partielle de la mosaïque, (voir photo N°8). Robert, cébéliste, présent à cette visite a fait partie d'une équipe de bénévoles de la société Belfortaine d'émulation pour ces fouilles de sauvetage sous le contrôle de la DRAC. (Direction des Affaires Culturelles)
En 1307 Belfort a obtenu sa chartre de franchises (voir photo N° 9)grâce à Renaud de Bourgogne (1245-1321), accordant aux belfortains la capacité de s'administrer et d'organiser la vie politique, sociale, économique de leur cité. Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard et un des grands seigneurs de Belfort au XIVe siècle, a fait bâtir un château-fort à l’endroit même où se trouve la Citadelle actuelle. A sa mort, il se fait inhumer dans la chapelle dite des tombeaux de l’abbaye Saint-Pierre à Baume-les-Messieurs, où son tombeau et le gisant original sont toujours visibles. Le défunt est représenté dans sa tenue de chevalier avec ses armoiries, un lion à ses pieds (voir photo N° 10)
Les objets trouvés lors des fouilles du château de Rougemont-le-Château (voir photo n° 11), réalisées entre 1977 et 1989, sont conservés au musée d'Histoire de Belfort. On a pu voir sous vitrine deux noix d'arbalète en os ainsi que deux carreaux d'arbalète en fer, projectiles visant à percer les armures.(voir photo N° 12). Il est à noter que plus de 320 carreaux d'arbalète ont été retrouvés sur le site des vestiges de ce château.
Un dernier paragraphe sur le monument emblématique de la ville de Belfort: Le lion
Bartholdi, révolté par l’annexion de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine par la Prusse en 1871, va sculpter un Lion pour rendre hommage aux Belfortains qui ont affronté le siège de 103 jours. Inspiré par son voyage en Egypte où il a été fasciné par les sphinx, Bartholdi étudie l'anatomie de l'animal au jardin des Plantes à Paris. L’artiste exécute de nombreuses maquettes en plâtre et en bronze dans un souci constant de précision. Initiée en 1872, la sculpture est achevée en 1879 avec un lion de trois quart, mesurant 11 m de haut pour 22 m de long et écrasant sous sa patte avant droite une flèche brisée qui symbolise l’agression prussienne contenue par la résistance héroïque des Belfortains. La sculpture, classée monument historique depuis 1931, est la plus grande statue de pierre de France.
Nadine Fillâtre
13 personnes ont participé à cette visite accompagnée par une jeune guide qui réalisait sa première intervention. En fin de visite, nous l'avons remerciée pour son discours vivant, riche en détails historiques et très intéressant. Cette visite nous a permis de découvrir notamment l'espace archéologie qui fait l'objet de ce compte-rendu.
Le musée d'Histoire de Belfort est le plus ancien musée de la ville, créé en 1872 à l'initiative de la Société belfortaine d'émulation
Il est situé dans l'ancienne caserne militaire de la citadelle, il est divisé en trois espaces : un sous-sol consacré à l'archéologie, un rez-de-chaussée consacré à Auguste Bartholdi et un étage évoquant l'histoire militaire de la ville de Belfort.
La visite débute par le secteur de l'archéologie (voir photo N° 1) qui comporte des objets trouvés lors des fouilles des sites emblématiques du Territoire de Belfort (grotte de Cravanche, nécropole de Bourogne, villae de Bavilliers...), celles-ci ont permis de témoigner de l’occupation constante des lieux depuis le Néolithique. Quelques informations sur des fouilles et objets exposés au musée.
La grotte du Mont dite de "Cravanche" est un site archéologique mis au jour en 1876, lors de l'extraction de pierres pour construire le Fort Lefèvre situé au Salbert. Les ouvriers découvrent les vestiges d'une salle souterraine ayant servi de nécropole à des populations néolithiques (période entre 4500 et 3000 Av. J-C.). Lors des fouilles, des poinçons en os, des silex allongés, des bracelets, un collier de coquilles ont été découverts et sont exposés au musée.(voir photo N° 2 ).
Les sites de l'âge du Bronze ( 2300-800 Av. J-C.) de la trouée de Belfort sont peu nombreux comparés à ceux du Néolithique. Des objets isolés comme le poignard de Meroux "Batumagny" découvert dans le Bois de Côtes à Meroux appartient à un type rare connu en une dizaine d'exemplaires dans toute l'Europe Celtique (voir photo N° 3)
Casque de Lacollonge (Ier siècle Av. J-C)
Découvert en 1953 dans une gravière entre Lacollonge et Fontaine, entre les deux bras de la rivière de La Madeleine, ce casque italo-celtique (voir photo N° 4 ) a pu appartenir à un auxiliaire de l’armée romaine ou à un Gaulois. En très bon état de conservation, de type Coolus-Mannheim, date probablement du second Âge du Fer (période de 800 ans Av. J-C jusqu'au 1er siècle de notre ère).
Le poignard de Meroux et le casque de Lacollonge constituent des pièces emblématiques de ce musée (voir photos N° 5 et N° 6)
Les villae de l'époque romaine dans le territoire de Belfort.
Après la conquête romaine, la région de Belfort fait partie de la province de Germanie supérieure (capitale Mayence). Des établissements agricoles romains appelés villae se répandent alors dans la région. 16 villae sont actuellement connus, dont 3 se distinguent. Il s'agit de la villae d'Offemont, de Bavilliers et de Bourogne. A Bavilliers des fouilles de sauvetage ont dévoilé une pars rustica (ensemble des bâtiments agricoles) importante ainsi qu'une pars urbana (demeure du propriétaire) ornée de fresques murales, stucs et mosaïques. Les fouilles ont permis de découvrir une grande fresque de guirlandes de feuillage avec boucliers suspendus (début du 3e siècle de notre ère voir photo N° 7) et une restitution partielle de la mosaïque, (voir photo N°8). Robert, cébéliste, présent à cette visite a fait partie d'une équipe de bénévoles de la société Belfortaine d'émulation pour ces fouilles de sauvetage sous le contrôle de la DRAC. (Direction des Affaires Culturelles)
En 1307 Belfort a obtenu sa chartre de franchises (voir photo N° 9) grâce à Renaud de Bourgogne (1245-1321), accordant aux belfortains la capacité de s'administrer et d'organiser la vie politique, sociale, économique de leur cité. Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard et un des grands seigneurs de Belfort au XIVe siècle, a fait bâtir un château-fort à l’endroit même où se trouve la Citadelle actuelle. A sa mort, il se fait inhumer dans la chapelle dite des tombeaux de l’abbaye Saint-Pierre à Baume-les-Messieurs, où son tombeau et le gisant original sont toujours visibles. Le défunt est représenté dans sa tenue de chevalier avec ses armoiries, un lion à ses pieds (voir photo N° 10)
Les objets trouvés lors des fouilles du château de Rougemont-le-Château (voir photo n° 11), réalisées entre 1977 et 1989, sont conservés au musée d'Histoire de Belfort. On a pu voir sous vitrine deux noix d'arbalète en os ainsi que deux carreaux d'arbalète en fer, projectiles visant à percer les armures.(voir photo N° 12). Il est à noter que plus de 320 carreaux d'arbalète ont été retrouvés sur le site des vestiges de ce château.
Un dernier paragraphe sur le monument emblématique de la ville de Belfort: Le lion
Bartholdi, révolté par l’annexion de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine par la Prusse en 1871, va sculpter un Lion pour rendre hommage aux Belfortains qui ont affronté le siège de 103 jours. Inspiré par son voyage en Egypte où il a été fasciné par les sphinx, Bartholdi étudie l'anatomie de l'animal au jardin des Plantes à Paris. L’artiste exécute de nombreuses maquettes en plâtre et en bronze dans un souci constant de précision. Initiée en 1872, la sculpture est achevée en 1879 avec un lion de trois quart, mesurant 11 m de haut pour 22 m de long et écrasant sous sa patte avant droite une flèche brisée qui symbolise l’agression prussienne contenue par la résistance héroïque des Belfortains. La sculpture, classée monument historique depuis 1931, est la plus grande statue de pierre de France.
Nadine Fillâtre
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